Le chauffage solaire, c’est quoi ?
Le chauffage solaire est le fait de se servir de l’énergie du soleil, renouvelable, pour produire de la chaleur.
Concrètement, un système solaire combiné (SSC) permet de chauffer de l’eau qui alimente un chauffe-eau et un système de chauffage. Il fonctionne avec des panneaux solaires thermiques, qui captent le rayonnement du soleil afin de chauffer un fluide caloporteur – généralement de l’eau. Celui-ci chauffe l’eau d’un ballon de stockage ; celle-ci peut ensuite être utilisée comme eau chaude sanitaire et/ou être redistribuée à des émetteurs de chaleur dans le logement (radiateurs basse température, dalle chauffante, etc.). Un système de régulation est aussi inclus dans l’installation afin de mobiliser un chauffage d’appoint lorsque c’est nécessaire – par exemple quand l’ensoleillement n’est pas suffisant au regard des besoins en chauffage. Celui-ci est indispensable : il peut être un poêle, une chaudière, une pompe à chaleur…
Le solaire thermique peut aussi être utilisé uniquement pour chauffer de l’eau chaude sanitaire : on parle alors de chauffe-eau solaire individuel (CESI).
À noter que les panneaux solaires thermiques ne sont pas des panneaux solaires photovoltaïques : avec le photovoltaïque, on produit de l’électricité à partir du soleil, tandis qu’avec le thermique, on produit de la chaleur.
Pourquoi utiliser le chauffage solaire ?
D’après l’Agence de la transition écologique (Ademe), un chauffage solaire peut couvrir entre 40 et 60 % des besoins d’un foyer. Il présente ainsi un double avantage :
- Écologique: Contrairement aux énergies fossiles, l’utilisation du chauffage solaire ne génère ni pollution, ni émissions de gaz à effet de serre. La ressource utilisée, le soleil, est renouvelable. Les capteurs solaires thermiques, bien qu’incluant des composants toxiques (cuivre, chrome), ne requièrent pas de terres rares et sont, d’après Énergie partagée, recyclables à plus de 90 %.
- Économique : L’investissement de départ, élevé, peut néanmoins être couvert par des aides. Et à terme, chauffer son logement et chauffer son eau chaude sanitaire via le solaire thermique peut, toujours selon l’Ademe, permettre d’aller jusqu’à 70 % d’économies d’énergie. Autre avantage : le coût d’entretien de l’installation n’est pas excessif.
Pour quels logements et dans quel contexte est-il adapté ?
Ces deux avantages varient en fonction de plusieurs paramètres :
- Géographique. Évidemment, vivre dans une région ensoleillée est un avantage. Mais contrairement aux idées reçues, les économies d’énergies les plus importantes ne sont pas obtenues dans le sud de la France, mais plutôt dans des régions ensoleillées et froides, avec de gros besoins en chauffage – notamment à l’intersaison.
- Le type de logement. L’efficacité et l’adaptation de ce type de chauffage n’est pas la même selon la taille du logement, son isolation, la surface de toit disponible et son orientation, les besoins (nombre d’occupants, individuel ou collectif), si le logement est en construction ou déjà existant, etc. En fonction de ces différents paramètres, on peut adopter différents systèmes, qui ont chacun leurs avantages et inconvénients : notamment hydro-accumulation – qui peut s’adapter à un système de chauffage existant, sous certaines conditions – ou système solaire direct – beaucoup plus cher et plus adapté à une construction neuve, mais aussi plus efficace.
À quelles aides peut-on prétendre ?
Il en existe plusieurs dont MaPrimRénov, des aides des collectivités territoriales…
Pour en savoir plus, l’idéal est de contacter un conseiller France Renov’.
Ressources
- Le guide de l’Ademe « Rénovation – Adopter le solaire thermique » détaille les différents systèmes et donne des conseils et des contacts pour installer le solaire thermique chez soi.
- L’article « Idées reçues – Solaire thermique » d’Énergie partagée explore 5 idées reçues sur le solaire thermique… Et détaille les raisons pour lesquelles elles sont – en majeure partie – fausses ! Et pour les plus curieux, un webinaire a aussi été organisé sur ce sujet.
- Pour tout projet, étape essentielle : contacter un conseiller France Renov’!
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