Analyser l’impact environnemental de sa pratique sportive
Écoresponsabilité bien ordonnée commence par soi-même. Évaluez d’abord la consommation de CO2 de votre pratique sportive. Les équipements les plus énergivores d’une salle de fitness, par exemple, ne sont pas les machines cardio mais son espace bien-être s’il dispose d’un sauna, d’un hammam, d’un jacuzzi ou d’une piscine. Que vous pratiquiez votre activité sportive chez vous ou en salle, passez en revue les appareils consommant de l’électricité que vous utilisez : tapis de course, électro stimulateurs, équipements connectés, ordinateurs ou smartphone pour visionner des tutos ou vidéos de coaching…
Si vous pratiquez à l’extérieur, c’est l’impact sur la nature, la biodiversité et l’air ambiant qu’il faudra évaluer. Devez-vous emprunter une voiture ou un bus pour vous rendre sur les lieux de votre activité ? Pratiquez-vous un sport motorisé ? Interrogez-vous également sur vos accessoires : pour vous hydrater, bouteille d’eau en plastique ou gourde ? Pour vous rafraîchir, lingettes ou serviettes humectées ? Et pour la marche, bâtons de randonnée à embout métallique – nuisibles à l’état des sentiers – ou leur alternative en bois, plus respectueuse de la nature ? Interrogez-vous enfin sur votre tenue de sport : contient-elle des fibres recyclées. Une fois passés en revue tous les aspects de votre activité, à vous d’agir sur votre empreinte carbone !
Quelques infos à connaître avant de faire votre auto-diagnostic :
- Selon une étude de l’Union européenne, le sport représente en Europe environ 10 % de la consommation d’énergie des bâtiments, lesquels représentent eux-mêmes plus de 40 % des besoins énergétiques de l’Union. Le ministère de la transition énergétique estime que l’essentiel des efforts doit porter sur les deux postes de consommation énergétique que sont le chauffage et l’éclairage.
- La randonnée pédestre, l’escalade, la course à pied, les sports nautiques et l’exercice en plein air (gym, yoga, arts martiaux) figurent parmi les sports les plus respectueux de l’environnement.
- La pratique du ski quant à lui nécessite des transports, des logements chauffés, des remontées mécaniques et parfois de la neige… C’est l’un des sports les plus polluants. C’est aussi le cas des sports de rallyes, gros consommateurs de carburant ; du golf, gourmand en eau pour l’arrosage de ses pelouses ; et de la natation, consommatrice d’eau et de produits chimiques pour l’entretien des piscines.
- La consommation de données mobiles participe également aux émissions carbone des sportifs. Selon l’Arcep, la consommation énergétique des réseaux mobiles rapportée à la quantité de Go consommés est trois fois plus élevée que celle des réseaux fixes. En clair : l’usage du Wi-Fi sur son téléphone ou sa tablette est 3 fois moins gourmand que celui des réseaux mobiles (3G, 4G ou 5G).
- Du côté des vêtements, les textiles innovants plus imperméables et « respirants » sont composés, à plus de 90 %, de fibres synthétique (polyester) non recyclables, qui contribuent à la pollution issue des microplastiques dans les océans.
Opter pour une pratique sportive moins polluante
Même s’il est impossible de réduire complètement son empreinte environnementale, il est possible de faire des choix qui contribueront à une pratique écoresponsable de votre sport. Comme :
- pratiquer en extérieur plutôt qu’en intérieur le plus souvent possible ;
- écouter vos podcasts préférés ou visionner vos séances à distance en téléchargement plutôt qu’en streaming ;
- vous déplacer sur vos lieux d’activité en utilisant des modes de transport non motorisés ou collectifs (bus, train, covoiturage)
- choisir des matériaux durables pour vos équipements et accessoires ;
Pour vos vêtements de sport, privilégiez :
- des matières premières produites et des ateliers de confection à proximité, en France ou en Europe ;
- des fibres en tissu recyclé, qui permettent à la marque de travailler avec un circuit de fournisseurs locaux ;
- des accessoires utilisés (boutons, zips, rivets) évitant le plastique, tout comme les emballages de livraison ;
- des techniques de teinture de vêtements naturelles.
Comportement zéro carbone et… zéro déchet
L’écoresponsabilité sportive en pleine nature commence par la réduction de ses émissions de CO2 : réservez le vélo électrique à vos déplacements professionnels et, pour les sports motorisés, privilégiez les moteurs électriques.
Le respect de l’environnement qui vous accueille passe aussi par celui de la biodiversité. En randonnée, n’emportez pas de vaisselle ou de lingettes jetables, et rapportez vos déchets afin de ne laisser aucune trace de votre passage, et pensez à les trier. Veillez à récupérer et à entretenir votre équipement sportif pour prolonger sa durée de vie.
Enfin, contribuez à l’économie circulaire de vos vêtements de sport en donnant vos accessoires et vêtements usagés à des associations engagées dans des actions écoresponsables comme Run Collect, qui recycle et redistribue les chaussures de running usagées.